Aujourd'hui

Aujourd'hui, j'ai obtenu le manuel d'or 2010. Un prix assez peu connu qui recompense le meilleur polar selon Manuel Ruiz, j'en suis pas peu fier!

Il va falloir que tu arrêtes de te faire remarquer dans les palmarès, Gropl. Ça commence à suffire.
Il va aussi falloir que tu nous pondes un troisième roman.

edmond Gropl a écrit:Aujourd'hui, j'ai obtenu le manuel d'or 2010. Un prix assez peu connu qui recompense le meilleur polar selon Manuel Ruiz, j'en suis pas peu fier!

Et la récompense, c'est le droit de rejouer l'année prochaine.

edmond Gropl a écrit:Aujourd'hui, j'ai obtenu le manuel d'or 2010. Un prix assez peu connu qui recompense le meilleur polar selon Manuel Ruiz, j'en suis pas peu fier!

Il paraît que Manuel n'a jamais obtenu le Gropl d'or, lui, et s'en désole...

Aujourd'hui, j'en ai marre.
(alors ce soir j'ai commencé Houellebecq, pour me détendre)

txoa a écrit:C'est la Creuse (...)

"Lorsqu’il s’était rendu en Creuse pour l’enterrement de sa grand-mère, il s’était rendu compte que la densité atmosphérique d'information diminuait nettement à mesure que l’on s’éloignait de la capitale ; et que plus généralement, les choses humaines perdaient de leur importance, peu à peu tout disparaissait, hormis les plantes. "
La carte et le territoire (M. H)

Aujourd'hui (ou plutôt hier), et sur les conseils d'un internaute, j'ai commandé "La horde du contrevent", de Damasio, un auteur de SF que je ne connais absolument pas. C'est risqué de faire confiance, mais il faut vivre dangereusement.

Vous avez vu ce qui semble être la nouvelle maquette des couvertures d'une collection qui fut en son temps "jaune et noire" ?



Vous pensez ce que je pense ?

Euh... Non. Noël sans gland ?

Oui, quand c'est la Mère Noël qui apporte les cadeaux.

Ernest Kurtz a écrit:(...) une collection qui fut en son temps "jaune et noire" ?

Si ça peut vous permettre de ne plus vous lamenter sur la transformation de la collection au fil du temps, c'est bien qu'elle passe en rouge et blanc.
Notez que le jaune s'est déjà éclipsé de certaines couvertures récentes.

C'est vrai que mettre la série Noire en rouge et blanc, c'est énorme comme concept.

A moins que ce ne soit une adaptation thématique liée au titre en question...(Noël et tout ça)?

Peut-être que Mort sur le green sera sur fond vert, et que Pas d'omelette pour les ablettes sera sur fond jaune ?

Il vont peut-être ressortir un Quai des Enfers en édition limité "odorama" qui sentira le fioul et le gardon crevé ?

Il semblerait que les choses se précisent.
Je trouve cette couverture tres réussie mais pour un thriller post-grangé.
A present que ce genre se vend par camion entier, Gallimard doit se sentir à la ramasse.

edmond Gropl a écrit:Je trouve cette couverture tres réussie mais pour un thriller post-grangé.

Voilà ! Comme une impression que ce livre serait plus à sa place dans des rayonnages de supermarché que dans une librairie (alors que si ça se trouve, c'est un bon polar...)

Aujourd'hui je n'ai pas vu Stalker et ça m'énerve. Mais il n'est pas encore minuit.

Ouais et il paraît que Al Pacino est prévu pour incarner Phil Spector à l'écran. Poils aux dents.

Vendredi matin, environ 300 lycéens ont défilé dans les rues d'une ville de province de taille moyenne, aux environs de 10h30. Les vingt ou trente premiers avaient l'air assez investis, motivés. Ensuite, ça se dégradait à vue d'oeil dans les rangs, jusqu'à la fin où ça déconnait à mort. Puis les vingt ou trente premiers se sont mis à gueuler en choeur : Sarko on t'encule, Sarko on t'encule, etc, en boucle dans les rues.

Samedi AM, aux alentours de 15h, un groupe de personnes est venu planter une espèce de structure bancale, genre toile de tente recyclée, avec une banderole à trois faces, blanche, sur laquelle étaient cousues des lettres rouges en tissus, à moitié décollées, pas lisibles au premier coup d'oeil. Au deuxième ou troisième, on déchiffrait : un toit un droit pour tous.
La sono était un micro relié à un porte-voix kaki-beige qui ne portait pas au-delà de quinze mètres. En somme, on n'entendait pas grand-chose, il fallait s'approcher un peu. Les voix successives disaient qu'il fallait faire quelque chose contre l'Etat irresponsable, étant donné que la France a toujours été une terre d'accueil et que c'était inadmissible.
Dans le même périmètre, il y avait un enterrement de vie de garçon (les garçons étaient vêtus en catins et les filles en lapines-catins, mais les garçons ne sont pas restés, ils sont allés sur une autre place publique, contrairement aux filles qui ont passé deux heures environs à demander de l'argent aux passants, tout ceci sous le nez du groupe de 20 ou 22 personnes qui manifestaient pour la cause des sans-papier).
Tout près de là, à quinze mètres, un chapiteau se dressait, avec une vingtaine de stands d'éditeurs et d'auteurs, puis une scène sonorisée d'où on lisait des textes à voix haute (poésies, extrait de dialogues, etc.) : une ou deux personnes sur la scène, devant une assemblée de chaises (presque) vides. C'est à dire que si on se disposait à l'entrée du chapiteau, on pouvait entendre à la fois les lectures à voix haute et les propos des défenseurs des sans-papier (c'était une forme de mixage curieux).
Pendant ce temps, les lapines-catins demandaient du fric aux passants.
Les passants (des centaines et des centaines) qui, à l'évidence (il y a des évidences qu'il faut cesser de nier, je crois), se fichaient autant des catins, que du salon du livre, que des sans-papier. Les passants défilaient avec des cabas à logos, et c'est tout. Exactement comme les lycéens, la veille, qu'on a regardé passer comme une partie de paysage normal, prévisible, attendu, comme un marchand de glace se pose à l'entrée d'une plage au mois de juillet, ou un Père Noël en basket début décembre dans le périmètre des Galeries Lafayette.
Rien de plus normal.

Tout le monde s'en fout.

Tout le monde s'en fout, et rien de neuf, ni d'efficace, n'aura lieu tant que le monde n'aura pas admis que tout le monde s'en fout.

stalker a écrit:Vendredi matin, environ 300 lycéens ont défilé dans les rues d'une ville de province de taille moyenne, aux environs de 10h30. Les vingt ou trente premiers avaient l'air assez investis, motivés. Ensuite, ça se dégradait à vue d'oeil dans les rangs, jusqu'à la fin où ça déconnait à mort. Puis les vingt ou trente premiers se sont mis à gueuler en choeur : Sarko on t'encule, Sarko on t'encule, etc, en boucle dans les rues.

Samedi AM, aux alentours de 15h, un groupe de personnes est venu planter une espèce de structure bancale, genre toile de tente recyclée, avec une banderole à trois faces, blanche, sur laquelle étaient cousues des lettres rouges en tissus, à moitié décollées, pas lisibles au premier coup d'oeil. Au deuxième ou troisième, on déchiffrait : un toit un droit pour tous.
La sono était un micro relié à un porte-voix kaki-beige qui ne portait pas au-delà de quinze mètres. En somme, on n'entendait pas grand-chose, il fallait s'approcher un peu. Les voix successives disaient qu'il fallait faire quelque chose contre l'Etat irresponsable, étant donné que la France a toujours été une terre d'accueil et que c'était inadmissible.
Dans le même périmètre, il y avait un enterrement de vie de garçon (les garçons étaient vêtus en catins et les filles en lapines-catins, mais les garçons ne sont pas restés, ils sont allés sur une autre place publique, contrairement aux filles qui ont passé deux heures environs à demander de l'argent aux passants, tout ceci sous le nez du groupe de 20 ou 22 personnes qui manifestaient pour la cause des sans-papier).
Tout près de là, à quinze mètres, un chapiteau se dressait, avec une vingtaine de stands d'éditeurs et d'auteurs, puis une scène sonorisée d'où on lisait des textes à voix haute (poésies, extrait de dialogues, etc.) : une ou deux personnes sur la scène, devant une assemblée de chaises (presque) vides. C'est à dire que si on se disposait à l'entrée du chapiteau, on pouvait entendre à la fois les lectures à voix haute et les propos des défenseurs des sans-papier (c'était une forme de mixage curieux).
Pendant ce temps, les lapines-catins demandaient du fric aux passants.
Les passants (des centaines et des centaines) qui, à l'évidence (il y a des évidences qu'il faut cesser de nier, je crois), se fichaient autant des catins, que du salon du livre, que des sans-papier. Les passants défilaient avec des cabas à logos, et c'est tout. Exactement comme les lycéens, la veille, qu'on a regardé passer comme une partie de paysage normal, prévisible, attendu, comme un marchand de glace se pose à l'entrée d'une plage au mois de juillet, ou un Père Noël en basket début décembre dans le périmètre des Galeries Lafayette.
Rien de plus normal.

Tout le monde s'en fout.

Tout le monde s'en fout, et rien de neuf, ni d'efficace, n'aura lieu tant que le monde n'aura pas admis que tout le monde s'en fout.

Tout ce que tu décris n'est rien d'autre que le reflet de ce que j'ai connu dans les associations loi de 1901 : il y a un président, un trésorier, un secrétaire, et ils sont les seuls à travailler. Les autres ne foutent pas une rame. De toute façon, ils ne viennent pas : dans les réunions, on n'était qu'une dizaine (dans le meilleur des cas) sur une centaine de membres. Ils ont la carte et ça s'arrête là. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont en train de démolir une culture. Plutôt, ils s'en rendent compte, mais ils s'en foutent.

Le phénomène, ou symptôme, peut s'accorder à une multitude de schémas, de situations, à toutes les states sociales.
En général, c'est un sujet embarrassant. On parvient difficilement à en parler. Le plus souvent, on en est spectateur. On s'en détourne, aussi. On l'ignore, on fait comme si on n'avait rien vu, rien entendu. On parle d'autre chose.

Moi, j'en parle.

Oui, j'ai bien noté.

En fait, je crois que ça ne sert à rien d'écrire ces "mots" sur un forum, ou sur un blog. Je crois que ça tombe dans l'oreille des sourds, parce que le phénomène n'a pas encore été officiellement capté (ceux qui dirigent notre pays ont tout intérêt à le taire, de toute façon, et les médias aussi - il ne devrait y avoir que les sociologues et quelques psy pour le saisir et l'observer). Tant qu'il ne sera pas officiellement capté, on n'en tiendra pas compte. Il restera à l'état d'ovni, ou de préoccupation facultative, voire insignifiante, puisque tellement de gros titres parviennent à l'avaler complètement.
Le phénomène n'existe donc officiellement pas.
Et la foule a besoin que les médias valident un sujet pour qu'elle accepte de le considérer ; d'en admettre l'existence. Elle a besoin d'un guide.
Donc, il faut en faire quelque chose. Donner une forme à ce terrain critique, sinon il va se perdre dans le néant social. Alors j'arrête d'en parler, ça ne sert à rien. Autant pisser dans un violoncelle.

L'humanité. L'époque.
Le bénévolat qui part en couilles. Consommer. Consommer. Hédonisme sans conscience. Le Capital qui se gave, qui ricane tandis qu'on gesticule, écrit, chante, braille, brandit. Camion Sono. "Sarko si tu savaiiiiis, ta réformeuuu, ta réformeuuu...".

Demain, salon du polar de Cognac, Si les controleurs aériens acceptent la reforme des retraites, j'y serais.

Si tu fais des photos, je suis preneur.

J'ai déplacé le sujet de la réforme des retraites vers la rubrique Cogitations, débats et questions diverses : ici